R . A . D . A . D . I . E . N
J’écris des lettres d’amour à des femmes prisonnières
Qui au large de leurs vies ont sombré dans l’ennui.
J’écris des lettres d’amour à des vagues solitaires
Qui aux vents de lune ont versé leurs écumes.
Á bout portant, au fond des eaux
J’entends leurs chants monter si haut
~~~~~~~~é~~~~~~~~
A l’arme lourde
Nos rêves, nos illusions
Une heure, un jour
L’amour à l’unisson.
Sur des champs glorieux
Des lits ouverts
Comme des tombeaux radieux
Dans l’ombre et la lumière.
A corps perdus
Nos ventres dès lors
Offerts et dévolus
Au feu des morts.
~~~~~~~~é~~~~~~~~
Écoute mon silence ! J’entends le tien !
Au-delà du possible, de la sage raison.
J’ai atteint un monde, un territoire Saturnien.
Asséché de douleur dans une unique saison,
Par un poison subtile naviguant dans mes veines,
Je cherche le chemin de nos terres anciennes.
Dans un temple en fête je me suis endormi
Sur un lit de sable et sans sommeil.
Mon corps en mille grains, mon âme aux quatre vents.
Je remonte en amont les courants brûlants
Là où les eaux apaisent les flammes et le glaive
~~~~~~~~é~~~~~~~~
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J’ai construit une tour
Et braillé mon orgueil
J’ai craché véhément
Un caractère violent
J’ai construit une tour
De matériaux anciens
J’ai convoqué 1 000 Titans
Pour la mettre à terre
~~~~~~~~é~~~~~~~~
Un parfum sage
Sous le vent
Une odeur sèche
Par le vent
Une fleur sable
Prise au vent
Un désert fou
Quatre vents
Une femme disparue